ujourd'hui, j'ai décidé que c'était mon jour de repos. Après tout, je n'ai pas de boss pour me dire que je dois travailler. C'est bien pour ça que j'aime être indépendante. Et aujourd'hui, tant pis pour les gens qui attendant ma viande. Pour une fois, je prends un peu de temps pour moi. De plus, Enya est d'accord. Du coup, quand je me lève, je me dirige directement vers la salle de bain pour prendre une douche bien chaude. Autant profiter du peu que je peux avoir. Surtout que dehors, les flocons de neige semblent prendre le pouvoir. Je me lave rapidement avant de retourner dans ma chambre passer des vêtements bien chauds.

Je passe dans la cuisine pour me préparer ce qui me servirait de déjeuner. J'ai aucune idée de ce que je vais manger. Je regarde bêtement mon armoire remplie. Lequel me tente le mieux ? Du coup, n'ayant aucune préférence aujourd'hui, je prends des céréales au chocolat. Ouais, au chocolat. Et ça me goûte bien au fond. J'aime ne pas être pressée par le temps, mais j'aime aller vite aussi. C'est pourquoi, une fois mon bol fini, je me précipite dehors, fermant la maison. Direction, l'écurie ou ma jument m'attend. Je lui flatte l'encolure, puis je la panse, avant de la seller, brider. Et c'est partit.

Je grimpe sur la jument. Je ne lui ai même pas encore trouvé de nom, il faudrait peut-être que je m'y mette. Je ne vais pas l'appeler la jument tout le temps. Enya sourit en levant les yeux au ciel. Évidemment que j'ai raison. « Si je l'avais mangé, tu n'aurais pas à te poser cette question. » Je le regarde, en me demandant vaguement si elle est sérieuse. Puis j'aperçois son sourire. Alors je souris à mon tour, secouant la tête pour chasser ses bêtises. Comme je commence à marcher, la dragonne prend son envol, faisant, au passage, voler un tas de neige vers nous. La jument tressaille mais ne s'enfuit pas. Oh merde ! Mon arc ! Je descends illico de l'équidé pour me précipiter dans la maison, prenant mon arc et mon carquois. Il me semblait bien que j'avais oublié quelque chose. Je caresse doucement le bois usé de mon arc. Un jour sans doute devrais-je le remplacer. Mais je n'arrive pas à me décider. Aller, cette fois, c'est parti.

Enya a décidé de prendre un peu de distance, pour voir les alentours dit-elle. Elle aime son indépendance et je ne suis pas celle qui va la lui retirer. Il y a une magnifique plaine avec de le neige à perte de vue. Ma jument s'est arrêté, les oreilles en avant, respirant fort. Je sais ce qu'elle veut et à vrai dire, j'en ai envie aussi. Je presse doucement mes mollets contre ses flancs et elle part en avant d'un bond. C'est magnifique. C'est grisant cette sensation. Le vent et les flocons giflent mon visage et j'arrête de respirer. J'oublie de respirer. Ma jument ralentit d'elle-même après avoir galopé pendant une longue distance. Et puis je m'arrête. Devant moi, il y a des ruines. Enya n'est pas loin et se pose à côté de moi pour observer. Des ruines ! Oh, j'ai envie de faire de l'exploration aujourd'hui.

Je regarde, simplement. Arrêtée devant un tel spectacle, je n'entends pas que quelqu'un approche.